
Investbook : avis important d’un site d’arnaque faisant partie de la famille des arnaques au trading.
Si vous êtes victime de ce site, un constat utilisable en justice a été établi. Contactez nous pour l’utiliser.
Le décor est soigné. La façade inspire confiance. Sur le pont Alexandre III, figé en arrière-plan, Investbook affiche ses promesses : « la première plateforme d’investissement participatif par souscription d’obligations ». Tout est conçu pour évoquer stabilité, sérieux, patrimoine. Le vocabulaire est calibré, l’architecture du site millimétrée. On y lit des formules rassurantes : « PME rigoureusement sélectionnées », « rendements entre 4 % et 10 % », « investissement à partir de 1 000 € ».
L’adresse parisienne est affichée en pied de page : 45 rue de la Chaussée d’Antin, dans le 9e arrondissement. L’email de contact est présent, tout comme un numéro ORIAS : 14006618. Un rapide coup d’œil au registre confirme : la société Investbook SAS est bien enregistrée depuis 2014. Sur le papier, tout est conforme. L’entreprise se revendique comme intermédiaire en financement participatif, opérant dans le domaine du prêt obligataire à destination de PME françaises.
Mais au-delà de cette apparente légitimité, plusieurs éléments appellent à la vigilance.
Sommaire
- Aucun visage, aucun nom
- Une vitrine aux projets figés
- Une simulation qui simule plus qu’elle n’informe
- Une régulation mise en avant… mais passive
- Des promesses calibrées pour séduire les non-professionnels
- Conclusion : une plateforme sans ancrage humain, qui joue la carte du sérieux pour mieux masquer les zones d’ombre
- Que faire si j’ai été victime de cette arnaque ?
Aucun visage, aucun nom
La première anomalie saute aux yeux : aucune personne physique n’est identifiée sur le site. Aucun dirigeant, aucun responsable légal, aucun fondateur. Aucune équipe. Un site qui prétend proposer des placements sur des entreprises en croissance devrait assumer une transparence élémentaire : qui gère les fonds ? Qui sélectionne les projets ? Rien. L’utilisateur ne trouve qu’un formulaire de contact et un email générique.
L’absence de ces informations empêche tout recours en cas de litige. L’investisseur est seul face à une interface impersonnelle. Le site utilise un ton professoral dans sa foire aux questions, évoquant les obligations, les risques, les taux, mais toujours à la troisième personne. Jamais il ne nomme les responsables.
Une vitrine aux projets figés
Le cœur du site repose sur ses « projets financés ». Une vingtaine de vignettes s’alignent : Devensys Cybersecurity, Amabilis, Nouv’Air, L’Arbre à Café… Pour chacun, quelques chiffres : montant levé, durée de l’obligation, taux. Mais aucun lien vers une fiche détaillée, aucun rapport d’activité, aucun retour d’expérience post-financement. On ne sait pas si ces entreprises ont honoré leurs engagements, ni même si elles existent toujours.
La duplication de certains projets, comme Devensys qui apparaît deux fois, interroge. Est-ce une erreur d’affichage ou une tentative de grossir artificiellement le volume d’opérations ? Les projets semblent s’étaler sur plusieurs années, mais la page ne mentionne aucune date de mise à jour. Sans suivi ni traçabilité, ces vignettes relèvent davantage de l’habillage marketing que d’une information utile à l’investisseur.
Une simulation qui simule plus qu’elle n’informe
Sur la page d’accueil, un simulateur invite l’internaute à « calculer ses rendements ». Il suffit d’entrer un montant et une durée. Le site affiche aussitôt un gain net potentiel. Aucun avertissement sur les risques. Aucune mention des cas de défaut, ni des taux réels constatés sur les anciens projets. L’outil est là pour séduire, pas pour éclairer. Il alimente l’illusion d’un rendement garanti, sans mettre en perspective les pertes possibles.
Une régulation mise en avant… mais passive
Investbook mentionne bien son enregistrement à l’ORIAS. Le numéro est réel, la société existe. Mais cela ne garantit pas la qualité de la gestion ni l’authenticité des projets. Le rôle de l’ORIAS est purement administratif : il ne vérifie ni la viabilité des opérations, ni la solvabilité des entreprises financées. En se contentant d’afficher ce label, Investbook entretient une confusion entre enregistrement formel et validation par une autorité compétente. C’est une stratégie fréquente : légitimer un modèle à risque en invoquant une régulation de façade.
Des promesses calibrées pour séduire les non-professionnels
L’entrée en matière est claire : « Investissez à partir de 1 000 € ». Ce seuil modeste vise un public non averti. Celui qui ne connaît ni les subtilités juridiques de l’obligation, ni les mécanismes de défiscalisation. Celui qui se laisse convaincre par un tableau au design soigné, une promesse de rendement à 8 %, et quelques icônes vertes qui valident la sécurité.
Le site affirme que « le remboursement se fait avec intérêts, selon un calendrier défini à l’avance ». Aucune mise en garde sur les défaillances potentielles. Aucun exemple de perte. La présentation est orientée. Elle minimise les risques inhérents à tout investissement non garanti. Là où une information équilibrée s’impose, Investbook opte pour l’emballage.
Conclusion : une plateforme sans ancrage humain, qui joue la carte du sérieux pour mieux masquer les zones d’ombre
Investbook avance masqué. L’absence d’équipe identifiée, de suivi de performance, de données vérifiables sur les projets financés rend impossible toute évaluation réelle du service proposé. La régulation affichée ne suffit pas. Le discours est construit pour rassurer, mais il évite soigneusement de nommer les responsables et de mesurer les conséquences d’un défaut de remboursement.
La vigilance s’impose. La mécanique marketing d’Investbook repose sur une confiance aveugle. Mais dans ce genre d’environnement, l’anonymat des gestionnaires et le manque de traçabilité des projets sont des signaux d’alerte. Investir, oui. Mais jamais sur des promesses opaques et sans visage.
Si vous avez investi via Investbook, ou si vous avez été confronté à un défaut de remboursement, contactez-nous pour témoignage. Toute information permet de faire avancer l’enquête.
Toute personne ayant investi sur cette plateforme doit considérer que ses fonds sont probablement perdus.
Si vous avez été victime de ce site, N’HÉSITEZ PAS À NOUS CONTACTER pour plus d’informations. Nous sommes là pour vous informer et vous aider à défendre vos droits en cas d’arnaque financière. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter NOTRE PAGE DE VICTOIRES et NOS REPORTAGES À LA TÉLÉVISION.
Que faire si j’ai été victime de cette arnaque ?
Il faut réagir vite. Le premier réflexe est de cesser tout contact avec les escrocs. Ne jamais leur envoyer plus d’argent, même s’ils promettent une récupération de fonds. Ne leur envoyez aucun papier d’identité, aucune information personnelle. Si un logiciel de prise de contrôle à distance à été utilisé sur votre ordinateur (comme Anydesk), changez tous vos mots de passe.
Mettez vous en contact avec Broker Defense ou un autre cabinet juridique pour comprendre la situation et vous renseigner sur vos possibilités.
Puis-je récupérer mon argent ?
Cela dépend de la situation, mais il est possible d’engager des démarches. Les escrocs agissent souvent depuis l’étranger, ce qui complique les procédures. Une défense sérieuse est nécessaire.
Rapprochez vous de Broker Defense ou d’un professionnel du droit pour vous renseigner. Dans tous les cas, soyez extrêmement méfiant : des personnes vous proposeront un retour de fonds rapide et garanti. Il s’agit souvent d’escroqueries dites « à la récupération ».
Dois-je porter plainte ?
Oui. Déposer plainte est indispensable, même si cela ne garantit pas un remboursement. C’est un point de départ pour toute action en justice. Broker Defense peut vous aider à porter plainte auprès du procureur de la République. Vous pouvez aussi vous rapprocher des forces de l’ordre par vous même et de manière gratuite.
Faut-il contacter un avocat ?
Oui. Se faire accompagner par un avocat est essentiel. Il pourra assurer la défense de vos intérêts et vous représenter dans vos recours judiciaires. Chez Broker Defense, nous sélectionnons depuis 10 ans les meilleurs avocats, spécialisés en défense de victimes d’escroquerie.
Comment me défendre ?
Contactez nous via notre formulaire, nous vous proposerons une première analyse gratuite par téléphone afin de comprendre la situation