Une victoire exemplaire pour Maître Anne Bernard-Dussaulx.
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Une arnaque au trading qui a fait de nombreuses victimes
L’escroquerie Strong Option est une fraude en ligne qui a touché de nombreuses victimes dans différents pays, dont la France. Les victimes de cette arnaque ont été attirées par la promesse de bénéfices élevés et rapides. Bien évidemment, ces promesses étaient totalement fictives.
Les escrocs, un duo maléfique dénommés James Lanvin et Fabrice Santini. Ne cherchez pas, les noms sont faux, inventés pour l’occasion. Ils ont utilisé des tactiques de marketing agressives. Par exemple, des appels téléphoniques non sollicités, pour convaincre les investisseurs de déposer leur argent sur la plateforme Strong Option. Ils se sont fait passer pour des courtiers professionnels. Ils ont promis des garanties de sécurité, des rendements élevés. Et aussi la possibilité de faire facilement des retraits pour récupérer les fonds investis. Tout ceci avec un scénario composé à quatre mains. L’un étant le chef de l’autre et jouant de ces deux personnages pour mieux tromper leurs victimes.
La première étape est de convaincre les investisseurs de faire un dépôt sur la plateforme Strong Option. Puis, se retrouvent à faire des transactions en ligne avec les fraudeurs. Il s’en suivait des scéances de trading en ligne. Le fameux Santini prenait un temps infini à suivre, former et instruire ses victimes. Instruire de quoi ? Au final le résultat est fort maigre car le but ultime de cette pseudo formation était avant tout psychologique. Il consistait à établir une relation de confiance entre la victime et son bourreau financier. Le but est de la manipuler pour lui soutirer jusqu’au dernier centime. Les positions sur les marchés financiers s’ouvrent en utilisant l’argent des investisseurs. Cette fine équipe a prétendu réaliser des bénéfices importants. Car bien évidemment tout est resté virtuel et fictif.
L’escroquerie Strong Options repose sur une manipulation psychologique
Les fraudeurs de Strong Option ont également utilisé des tactiques de pression pour convaincre les victimes de continuer à investir. Ils ont souvent contacté les victimes plusieurs fois par semaine pour les encourager à faire des investissements supplémentaires et leur ont fait croire qu’ils pourraient récupérer leurs pertes et n’hésitaient pas à prononcer les phrases les plus éculées. « On va se refaire », « ne vous laissez pas abattre », « remettez au pot », « les vrai professionnels n’hésitent pas à remonter en selle après un accident ».
Il est important de souligner que la plateforme Strong Option n’avait pas de régulation de la part des autorités financières compétentes. Ce qui signifie que les investisseurs n’ont eu aucune protection légale contre l’escroquerie. Toutes les techniques habituelles ont été utilisées. Le but était de masquer les véritables identités et la localisation de ces deux individus, afin de rendre les poursuites judiciaires difficiles.
Stratégie de victoire pour Maître Bernard-Dussaulx
Au final, la stratégie d’attaque retenue par Maître Anne Bernard-Dussaulx a été de mettre en cause la responsabilité de la banque émettrice de la victime. Au terme d’une procédure devant le Tribunal Judiciaire d’Angoulême, le jugement a été rendu le 8 juillet 2022. Il est positif. La plaignante a pu toucher la somme de 44 000 euros.